Éolien terrestre

Vie du projet

Une fois le dossier instruit et l’autorisation accordée, les travaux de construction du parc éolien terrestre peuvent enfin commencer. Après une exploitation de 20 ou 30 ans, viendra alors le temps du démantèlement des installations ou de leur renouvellement. À chacune de ces étapes, l’exploitant devra porter la même attention à la biodiversité pour limiter au maximum les impacts qu’elle pourrait subir à cause du projet.

Une étude de la LPO et l’ONFCFS, réalisée à partir de plus de mille publications dans une trentaine de pays, montre que ces impacts concernent particulièrement :

Les habitats, pendant la phase des travaux du projet (destruction ou altération d’habitats naturels ou d’habitats d’espèces, destruction de station végétale), les fonctions écologiques et les services écosystémiques. Ce sont des effets sensiblement comparables à tout projet d’aménagement liés aux terrassements, remblaiements, défrichements éventuels et passages d’engin. Ils peuvent toutefois se révéler plus importants pour l’éolien qui est plus impactant, en raison de lieux d’implantation spécifiques des projets, comme les zones agricoles ou naturelles.

Les vertébrés volants, pendant la phase des travaux et d’exploitation. Ces impacts sont notamment liés :

  • Aux pales des éoliennes qui peuvent occasionner des mortalités chez les oiseaux et les chiroptères.
  • Aux infrastructures verticales que constituent les mâts, qui engendrent pour certaines espèces d’oiseaux et de chauve-souris, un comportement d’aversion et une perte d’habitats pouvant concerner de grands territoires sur plusieurs kilomètres carrés, pour les espèces les plus sensibles.   

Bien entendu, ces impacts dépendent beaucoup des enjeux présents sur le site d’implantation des éoliennes et de la typologie lors de sa conception (type d’éoliennes, nombre, hauteur de garde au sol des éoliennes, visibilité, modalités de bridage, ect.).  Ces impacts peuvent être atténués par la mise en œuvre de mesures de réduction supplémentaires (ajustement du bridage ou gestion différenciée de la végétation par exemple). En cas d’impossibilité technique, ce sont des mesures compensatoires complémentaires qu’il convient alors d’ajouter.